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"... Nous sommes la génération de l'incertitude, les enfants de la vague d'inadaptés appartenant à l'ère de la technologie suprême. L'air de la censure se noie dans les roses carbonisées aux pétales d'encens. Les hiéroglyphes dansent autour d'une enseigne incitant à baisser la célérité. Des nuages gris à la cardamome gravitent au travers des zones de striures ensanglantées. Striures d'églantiers au Mont des Oliviers. Les olives tracent le vert d'une solitude crémeuse le long des peupliers criant au tsunami. Le ciel pleure, le ciel soupire, soupire des vagues apaisantes;
Il y a ce sans-abri qui dort par terre près de l'entrée du métro Marais. Il dort dans le froid glacial, il a mis sa casquette sur son visage pour le protéger du froid. Le Béguinage a pensé aux sans-abri, il les accueille dans son âtre chaleurreux.
Le tout baigne encore dans le néant de la lassitude. Lassitude aux branches du bien-être savoureux : le temps presse, ralentissons donc notre envie de nous mêler au Marathon des coureurs sans espoir de gagner le gros lot. On aime, ou on n'aime pas. Mais en tout cas, ça débouche toujours sur les graffitis de la joie désaxée. Où nous mène-t-elle, cette tendance à grimper aux murs? Les murs d'une solitude rieuse aux lueurs de petits-lendemains sans issue, mais prometteurs. Le tsunami a éclaté en milliers d'échardes, laissant des débris d'anxiété au bord du gouffre des désastres humains ...."
Extrait de roman : Liza Leyla, "L'ïle de la Déesse Serpent", LL-Edition, janvier 2018 (copyright Liza Leyla), une histoire fictive au parfum poétique. Couverture : peinture à l'acrylique de l'auteure. (A suivre ...)
