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Présentation

  • : Children of Mamoridou
  • : Children of Mamoridou est un projet d'alphabétisation d'une école primaire dans le Sud de la Guinée-Conakry à Mamoridou, El Hadj Filani Mamadi Camara.
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  • Liza Leyla est traductrice et auteure multilingue, elle est membre de la presse mondiale et collabore à diverses revues. Elle est marraine d'une école primaire à Mamoridou dans la préfecture de Beyla
  • Liza Leyla est traductrice et auteure multilingue, elle est membre de la presse mondiale et collabore à diverses revues. Elle est marraine d'une école primaire à Mamoridou dans la préfecture de Beyla
8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 16:25

 

 

"L'écume de la mer 

éclate en fusées

ramenant au silence

les étincelles de l'aube"

p. 19 (Traces d'un amour étoilé, LL-Edition, copyright Liza Leyla, DL/19/06/2019) 

Les contes font partie intégrante de "Crépuscule des Déesses à Metropolis". 

Je les dédie aux "Children of Mamoridou"

POÉSIE

 

«  Traces d'un amour étoilé »*

par Liza LEYLA

 

Un illustrissime déplorait qu'en dépit que son nom fût connu du monde entier, il dût mourir comme le plus obscur des obscurs, ce qui montre la vacuité, l'inanité de toute gloire et justifie que l'on parle des œuvres les plus confidentielles comme des plus répandues, attendu que « mutatis mutandis », elles se valent toutes, en quelque partie, et qu'elles finiront toutes dans la chambre d'oubli. Voilà bien le lieu de citer ce quatrain du vieux Saint-Beuve, un jour qu'il était dans ses gogues :

« Le sort des hommes est ceci :

Beaucoup d'appelés, peu d'élus;

Le sort des livres est ceci :

Beaucoup d'épelés, peu de lus. »

L’œuvre, c'est l'homme, (étant entendu que le masculin englobe le féminin); quand l'auteur meurt, l’œuvre meurt aussi. Il n'y a plus de purgatoire, depuis que le Pape l'a décrété. Cependant il est de ces œuvres qui connaissent après la mort de leur auteur des fortunes inattendues, mais celles-ci ne concernent que les marchands et les spéculateurs. Pour l'auteur mort, cela ne lui fait ni chaud ni froid.

Tout ceci pour dire que le livre de Liza LEYLA mérite attention. Elle est un de ces écrivains, dont l’œuvre discrète n'en nourrit pas moins le terreau littéraire, et participe du génie collectif d'une nation.

Elle a beaucoup écrit, beaucoup agi, et, notamment, elle a lancé un projet d'alphabétisation en Guinée-Conakry, car elle ne demeure point renfermée dans sa tour d'ivoire, et le sort de ses semblables ne l'indiffère pas. Elle se sent requise. Aurait-elle lu Levinas?

Le petit volume intitulé « Traces d'un amour étoilé » (un titre annonçant merveille) est composé de poèmes chaleureux et colorés, par lesquels l'auteur prend occasion de manifester son empathie, à l'égard de ses semblables les plus démunis.

« Elle gisait dans la rue/Inconnue de la Ville-Moloch/C'était la pleine lune/La rue était déserte/Sans famille/Seule dans la rue/aux néons violets/Le froid ne connaît pas de répit/A l'oubli du beau temps/Une rose étendue par terre »

Suivent trois contes faisant partie intégrante de « Crépuscule des déesses », et dédiés aux enfants de Mamoridou. Et ce sont «La Quête », « La Ville d'or », « Le Village solaire ».

On ne saurait les résumer tous les trois, tant ils sont traversés d'aventures abracadabrantesques. Ils sont truffés de phénomènes singuliers, de rencontres inattendues, de monstres volants, de personnages vaporeux comme des jeunes filles aux longs cheveux blonds, perdues dans leurs rêves, leurs désirs refoulés, dans leurs cauchemars, leurs angoisses. Il y a des ombres suspectes. Inquiétants, de hauts murs sombres. Il y a une croix de Golgotha géante, soutenant un supplicié qui grimace. Mais il y a aussi des aurores flamboyantes, des familles exotiques, un matelot charmeur...

Il y a même la lune; la lune qui se trouve en Vénus.

Et puis il y a des lieux évocateurs, des endroits familiers déguisés adroitement, des toponymes allégoriques...

A travers eux, l'on croit reconnaître la Wallonie, la Flandre, Bruxelles-Metropolis... On voit même s'y profiler l'U.L.B.... Il y a encore des chants, des danses, des chansons. C'est la vie en rose...

Comme toujours, chez cet auteur qui ne déteste rien tant que d'écrire pour ne rien dire, il y a une conclusion à connotations humanistes, un épilogue en forme de manifeste : MA LIBERTÉ!

Voici un excellent exercice de style, pour l'auteur, et pour les lecteurs jeunes (et moins jeunes) la promesse d'aventures multitudinaires.

Marcel Detiège, journaliste

Grand merci à Marcel Detiège - excellent journaliste - pour tous ses articles consacrés à ma poésie dont j'aime l'originalité et certaines subtilités. Detiège aime bien bousculer les auteurs. Son esprit critique incite au dynamisme et à la conscientisation... (Liza LEYLA) 

 

* auto-édition par Eliza Muylaert, Liza LEYLA (DL/19/06/2019) 

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