Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Children of Mamoridou
  • : Children of Mamoridou est un projet d'alphabétisation d'une école primaire dans le Sud de la Guinée-Conakry à Mamoridou, El Hadj Filani Mamadi Camara.
  • Contact

Profil

  • lizaleyla
  • Liza Leyla est traductrice et auteure multilingue, elle est membre de la presse mondiale et collabore à diverses revues. Elle est marraine d'une école primaire à Mamoridou dans la préfecture de Beyla
  • Liza Leyla est traductrice et auteure multilingue, elle est membre de la presse mondiale et collabore à diverses revues. Elle est marraine d'une école primaire à Mamoridou dans la préfecture de Beyla
7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 21:49

                                 Zo vrij als een vogel in de lucht!

                                                  (schilderijtje op doek van Liza LEYLA)

 

Ik koos deze tekst (citaten) van Jean Baudet, filosoof en wetenschapper, voor de vrouwendag op 8 maart 2021 omdat hij een goede filosofische benadering geeft van de queeste van de dichter. In de huidige contekst van lockdown, vind ik dat het woord "désenfermemt" - in het Nederlands "ontgrendeling" - goed past daar we onze vrijheid sterk  beginnen te missen. Het is ook zo dat de pandemische herstructurering vele mensen tot armoede brengt. Ik vind het spijtig dat de filosofen Leopold Flam en Hubert Dethier reeds Moeder Aarde hebben verlaten. Een fijne analyse en maatschappijkritiek zou ons misschien hebben wakker geschud uit deze nachtmerrie. Ik dank filosoof Jean Baudet voor deze mooie tekst betreffende mijn filosofische queeste via het smalle weggetje. 

 

JEAN C. BAUDET, docteur de l’Université de Paris-VI,

administrateur de l’Association des Ecrivains Belges, blog : jeanbaudet.over-blog.com

 

LIZA LEYLA, POÈTE DU « DÉSENFERMEMENT »

 

JIl y a, en Belgique francophone, 721 + x poètes vivants. La valeur de x ? Je ne sais pas.

Pourquoi alors, parmi ces 721 poètes et plus, en choisir une ? Et l’étudier à la lumière des nouvelles idées de « poétologie » du Libanais Jad Hatem1, à l’aide de quelques considérations personnelles sur l’application de la phénoménologie à l’analyse de la démarche poétique2, et sans oublier les méthodes désormais « classiques » de la psychocritique3. Faut-il répondre ? A-t-on demandé à Sartre pourquoi il a consacré tout un livre à Baudelaire, alors qu’il aurait pu s’intéresser à Félix Arvers, à Armand Sully Prudhomme, ou à Emile Verhaeren ?...

J’ai donc choisi de parler de la vie et de l’œuvre de Liza Leyla.

...

Si l’on veut mettre en œuvre, pour comprendre le travail poétique de Liza Leyla, les récentes idées du philosophe Jad Hatem déjà cité, il convient de rechercher, pour reprendre les termes mêmes du Libanais, l’Acte poétique et le Je poétal, les deux éléments qui formeraient l’objet d’investigation de la « poétique transcendantale ». Celle-ci complète la « poésique transcendantale », qui consiste à rechercher et à analyser les poèses. La poétique et la poésique forment les deux volets de la poétologie d’Hatem.

Par poèse, Hatem désigne, comme il dit, « l’a priori de tout poème », son contenu déterminé, virtuel de l’acte poétique. Bref, et dit de manière plus brutale, les matériaux rassemblés et travaillés par l’acte poïétique (pour faire référence à l’étymologie grecque, où le verbe poïein signifie produire ou, mieux, créer). Les premières poèses de Liza Leyla sont clairement les couleurs (le mot chromatique est déjà dans le titre), le départ (voir le début du récit A travers les Appalaches) et le voyage. Poèses éternelles, il est vrai. Souvenons-nous des voyages d’un certain Ulysse, mais qui lui, plutôt que d’espérer une terre nouvelle, revient dans sa patrie, vivre entre ses parents le reste de son âge.

Il est déjà clair, en 1992, cela se confirmera dans les recueils postérieurs, que le Je poétal est Liza et non Eliza, le choix d’un pseudonyme par élimination de l’initiale (le commencement, la naissance…) indiquant clairement, ce me semble, que la femme devenant poète veut faire table rase de son début, de sa naissance, de sa famille, de ses « racines », pour former la table neuve (la Terre neuve) de ses aspirations éthiques et esthétiques. Citons Hatem : L’acte poétique œuvre principiellement par un affect, sous-jacent à toutes les tonalités (les couleurs, chez Leyla) qui, ontiquement, ont pu déterminer la prise de plume. Il convient de distinguer deux émotions, celle de l’ego et celle du soi.

Quant à cet acte poétique, c’est bien de « partir » qu’il s’agit, sur un chemin interdit, ou du moins déconseillé, par l’entourage familial et social, un chemin qui deviendra, pour Liza Leyla, une voie, la voie d’Éros. C’est le titre de son sixième recueil, qui paraît en 2001. Nous en extrayons ces beaux vers, d’une admirable intensité :

Son esthétique ravageante

Croisa le rêve diabolique

Des Séquestrés du Savoir Suprême

Arpentant la Voie D’Éros.

Partir, se séparer de son milieu naturel, c’est certainement l’acte poétique et la « métaphore obsédante » de Liza Leyla. On trouve l’idée chez Léopold Flam, un de ses maîtres. A propos de la doctrine de Spinoza, pour qui, rappelle le professeur de la VUB, la pensée libre et la philosophie sont une seule et même chose, Flam nous dit qu’il faut se libérer de toute Volksverbundenheit (liaison sociale) 4. Plus loin, il précise : La philosophie et la prise de conscience philosophique trouvent leur origine dans un homme qui s’éloigne de la masse et de l’opinion publique (…) La recherche de la vérité a un caractère d’opposition aux conventions de la Cité5.

Leyla a retenu cette grande leçon.

 

Le « désenfermement »

Les Tentacules du Moloch, paru en 1994, ... emmène le lecteur successivement dans deux vies, celle de la petite Chloris, puis celle d’un comptable morne, amoureux d’Ahlam. Deux récits, deux visions – ou, mieux, deux « vécus » – de ce que son préfacier, Hubert Dethier, appelle « le désordre du monde ». Belle préface, au fait, où l’auteur reconnaît à quel point Liza Leyla peut « faire luire les choses », et qui a bien raison d’évoquer Heidegger pour signaler sa capacité de poète authentique de « dire les signes des dieux ».

J’ajoute, selon une analyse phonologique et sémiotique conforme à l’esprit de la psychocritique (il n’y a pas de hasard dans les choix d’un poète), que Chloris me fait penser à « clore » et que Ahlam me fait irrésistiblement songer à « à la maison ». D’autres éléments du livre suggèrent cette idée de la maison close, de l’enfermement domiciliaire, comme le pensionnat, ou comme les bidonvilles de Nevers. L’on trouve d’ailleurs déjà l’idée du voyage-échappatoire (échapper à la vie trop enclose d’une maison familiale) dans le beau récit poétique déjà cité, A travers les Appalaches.

Je dirai d’abord que Liza Leyla, à qui j’ai fait part de ma formule pour la résumer par une étiquette (sachant bien, par ailleurs, ce que les étiquettes ont de réducteur, mais elles sont efficaces comme les slogans, hélas), m’a assuré qu’elle se retrouvait parfaitement dans ce terme, ou néo-terme, si l’on veut. Et il faut s’en remettre, en matière de mots, à la décision du poète. J’ajouterai qu’il n’y a aucune, mais alors absolument aucune, raison de limiter la langue française aux seules listes des dictionnaires. ... Il faut se libérer des dictionnaires ! Jean-Marie Klinkenberg, qui enseigne la linguistique à l’Université de Liège, a fort justement fait remarquer, dans un livre récent6, que le Belge est quelqu’un pour qui la langue est une religion monothéiste, dont le livre sacré est LE dictionnaire

 

Philosophe ou poète ?

 

Par ses mots, Liza Leyla nous convie à une quête (un voyage « initiatique », si l’on veut) qui est peut-être autant philosophique que poétique, si la distinction a du sens. Car nous l’avons dit récemment7 : La question devient alors de savoir s’il y a, dans l’utilisation du langage par le philosophe et dans l’exploitation du langage par le poète, dans ces deux démarches ou aventures vers une vérité à dire, à exprimer en mots, une réelle différence, une différence radicale.

Et l’un de ces mots – un nom « propre » – est ici, nous l’avons noté, particulièrement significatif des choix de Leyla : Ahlam. L’âme, non bien sûr dans le sens religieux que lui prêtent les animistes de toutes sortes, mais dans le sens ontologique du profond de chaque être humain. Et nous pouvons citer à nouveau Jad Hatem8, dont la remarque convient si bien au travail de la poète flamande qui décrit son âme en français : Dans la poésie, c’est bien l’âme qui parle. Mais à la différence du logos de l’affect, celui de la poésie s’expose dans la signifiance.

Je peux aller encore plus loin dans l’analyse psychocritique. En arabe, Ahlam veut dire « rêve ». L’âme ne serait donc qu’un rêve. La vraie vie est ici-bas. Et le bonheur aussi, malheureusement réservé à quelques happy few (l’expression qu’affectionnait Stendhal, un des auteurs favoris de Leyla), ceux qui ont pu échapper aux tentacules du Moloch, quelque part sans doute sur la voie d’Éros. Ceux qui ont réussi leur « désenfermement ».

 

 

1 J. Hatem : Phénoménologie de la création poétique, L’Harmattan, Paris, 2008.

2 J.C. Baudet : Une philosophie de la poésie, L’Harmattan, Paris, 2006.

3 M. Rainkin : L’inconscient à l’œuvre. Que peut la psychanalyse de la littérature ?, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1987. Faut-il rappeler que le terme « psychocritique » a été forgé par le Français Charles Mauron (1899-1966), à qui l’on doit notamment Des métaphores obsédantes au mythe personnel. Introduction à la psychocritique, J. Corti, Paris, 1963.

4 L. Flam : Passé et avenir de la philosophie, Université libre de Bruxelles, 1970, p. 11.

5 L. Flam : op. cit., p. 31.

6 J.M. Klinkenberg : Petites mythologies belges, Labor, Bruxelles, 2003, p. 51.

7 J.C. Baudet : op. cit., 2006, p. 150. Voir aussi, du même : « Science et poésie », Revue Générale 142(2) : 43-52, 2007.

8 J. Hatem : op. cit., 2008, p. 15.

Partager cet article
Repost0
13 février 2021 6 13 /02 /février /2021 16:53

Four plus One, Vier plus Eén, Éditions Earth Culture Press, Septembre 2020

Recueil de poésie en chinois-anglais-néerlandais

Quelques réflexions autour de “Quatre plus Un”

 

Eliza Muylaert, Bruxelles (Belgique)

 

En philosophie orientale, le Satori nous permet d'atteindre le Royaume de la Liberté et du Bonheur. Ce Bonheur et cette Liberté, nous pouvons aussi l'acquérir via la poésie.

Le poète Lang Tangjie nous apporte ce concept par sa poésie symboliste qui est un hommage à la Nature et Mère-Terre. Parfois, c'est bon d'oublier et de se libérer de la cruauté de ce monde. A partir d'Un Endroit d'Antan avec ses souvenirs, il y a des Nouveaux Germes qui naissent avec le chant des oiseaux à l'arrière-plan. Comme un magicien, Lang Tangjie parle d'un Monde d'Amour et d'Abandon. Nous pouvons savourer La Tranquillité du Temps où les fleurs fleurissent et se fanent. L'amour, la nature et la mort sont les trois grand thèmes de cette poésie aux couleurs impressionnistes et expressionnistes. Ça fait penser au beau livre de Nyoiti Sakurazawa, fin connaisseur de la philosophie chinoise.

 

Les poèmes de Li Shangchao nous mènent à travers le ciel au Paradis de L’oiseau égaré qui a perdu son orientation, un peu comme ces gens amoureux. On connaît Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf qui nous transporte vers des sphères élevées, loin du chaos terrestre. J'ai situé l'oiseau dans l'univers des femmes, comme la poétesse et la traductrice Qi Fengyan. C'est une question de liberté poétique (notons qu'en français et en néerlandais, le mot “oiseau” est du genre masculin. La Bougie vaccillante arrive à son terme de vie comme le grand-mère qui expire dans le vent montagneux. Quelle belle métaphore! La Lune qui s'élève au-dessus du Mont lointain aboutit à La Dernière Lumière Sacrée lorsque nous fixons l'obscurité envahissante. Ça nous mène peut-être à une conscientisation et à l'évasion de notre prison de phobies. Mais la comète change de direction lorsque l'être humain s'endort. Il y aurait des l'espoir à l'horizon? Les Pierres sont intouchables dans leur anonymat et leur éternité.

 

La poésie de Duan Guang'an parle de Ces Pierres, monuments signifiants d'éternité. Ces beaux poèmes pleins de sensibilité métaphorique sont un hommage à la mère qui a quitté la planète et qui devient une avec la Terre. Les larmes sont comme des cristaux qui, goutte par goutte, éclairent la descente dans la profondeur terrestre. La description de la Plaque commémorative, est couverte d'un voile expressionniste. La mort est impitoyable comme dans le film Der Müde Tod du cinéaste Fritz Lang. Finalement, la mort est conjurée par la Libération du Soi, un concept essentiel dans la pensée philosophique. L'amour éternel vainc l'amour, et cela est le message de cette poésie touchante.

 

Nous devrions avoir peur d'un poème? Non. Cette déclamation que nour pourrions scander est un vers du philosophe et poète Zhang Zhi. Nous le connaissons déjà du L'Annuaire Mondiale de la Poésie dont il est rédacteur-en-chef avec Lang Tangjie. Les poèmes inspirants et inventifs du pacifiste Zhang Zhi sont issus d'une profonde conscientisation qui impluque une sensibilisation dans un monde de violence physique et morale. Le cri de l'enfant qui visite son père au cimetière est poignant. L'auteur partage avec nous sa vision subtile du manuscrit et de sa publication : fleurir sur la plate-bande du pays, fleurir le parterre de la jeunesse. L'auteur applique le concept de l'enjambement dans la continuité des vers, mais aussi dans le dépassement des frontières partout dans le monde.

 

La poésie est sublime par excellence. Liza LEYLA nous mène à travers le petit chemin de la philosophie pour aboutir au pays de la poésie. Son nom de plume a un rapport avec ses recherches sur l'amour courtois des troubadours au moyen âge. Lingua & Littera se réfère à l'interaction entre la langue parlée et la langue écrite. Le Temps tremble si la violence prend le dessus. La Sirène garantit notre liberté créatrice et poétique. Comme Le Petit Prince et L'Oiseau égaré, nous perdons de temps en temps notre orientation. Nous atterrissons parfois sur la lune après avoir enjambé le passage entre la terre et le ciel jusqu'à ce que nous trouvions la Pierre de Sagesse et choisissions la Vie plutôt que la Survie.

 

Nos remerciements et reconnaissance pour le travail des traductrices, traducteurs : QI Fengyan, ZHANG Zhizhong, SHI Yonghao, TONGTIAN Jianri, Liza LEYLA. Un travail énorme d'application et de compétence, une quête d'interprétation. Respectons la liberté poétique dans leur enjambement d'une langue à une autre, d'un pays à l'autre. Remerciements aussi à l'IPTRC pour cette réalisation coopérative et à son directeur, philosophe et poète, ZHANG Zhi qui réalise une communication mondiale via de projets multiples. Sa poésie contient la clé de la conscientisation et de sensibilisation. Dommage qu'il nous manque des possibilités pour discuter sur le contenu de poèmes traduits de tous ces poètes chinois bien connus. C'est que nous sommes limité(e)s dans le Temps et l'Espace. C’est en accentuant le concept liberté en écriture et publication que le Dr. Zhang Zhi enjambe les frontières. Une belle option dans le contexte actuel…

 

 

Enkele bedenkingen rond “Vier plus Eén”,

Uitgeverij Earth Culture Press, September 2020

Gedichtenbundel in het Chinees, Engels en Nederlands

(België, Brussel) Eliza MUYLAERT

 

 

In de Oosterse filosofie is de Satori de overtuiging dat we zijn beland in het Rijk van de Vrijheid en van het Geluk. Ik denk dat men er ook kan in belanden via poëzie.

De Chinese dichter Lang Tangjie voert ons naar dit Rijk van de Vrijheid en van het Geluk via zijn symbolische poëzie die een ode is aan de Natuur en Moeder Aarde. Soms is het goed te vergeten en zich te bevrijden van de wreedheid des levens. Vanaf Het Oude Plekje met mooie herinneringen ziet men Nieuwe scheuten geboren worden bij het tsjilpen van de vogels als muzikale achtergrond. Lang Tangjie tovert ons als een magiër een idyllische wereld voor, een wereld van liefde en schoonheid. Men kan Genieten van de rust in de tijd

 

bij het bloeien en verwelken van de bloemen. Natuur, liefde en dood, de drie grote thema’s van de poëzie, zijn hier schitterend verwoord met een impressionistisch en symbolistisch tintje. We denken hierbij aan het inspirerende Boek van de Bloemen van Nyoiti Sakurazawa.

 

De gedichten van Li Shangchao voeren ons in hemelvlucht naar het paradijs van De Verdwaalde Vogel, vogel die haar oriëntering verloor, zowat als verliefde mensen. Ergens doet dit me denken aan het prachtige verhaal van Selma Lagerlöf over de reis van Nils Holgersson waar de vogelvlucht ons voert naar hogere sferen, ver van de aardse chaos. Zoals in de Engelse vertaling van Qi Fengyan heb ik de vogels gesitueerd in het universum van de vrouw, een kwestie van dichterlijke vrijheid (in het Nederlands is de vogel mannelijk). De kaars flikkert als ze op het punt staat uit te doven, zoals de grootvader zijn laatste adem uitblaast in de bergwind. Wat een mooie metafoor. De maan rijst over de verre berg voert ons tot Het Laatste Heilig Licht bij het staren naar de opkomende duisternis. Misschien voelen we de bewustwording en kunnen we uit de gevangenis van onze fobieën geraken. Maar de komeet verandert van koers als de mens is ingeslapen. Misschien is er toch nog een hoopvolle horizon! De stenen hebben een karakter van eeuwigheid en zijn onaantastbaar in hun anonimiteit.

 

De drie gedichten van Duan Guang'an oriënteren zich rond Deze stenen, rotsvaste overblijfselen van vergankelijkheid. Deze zeer mooie gedichten zijn een ode aan de moeder die is heengegaan, vol emotie en metaforen over de fusie met de Aarde. Tranen druppelen en worden kristallen die de neergang in de diepte doen oplichten. De beschrijving van de graftombe krijgt een expressionistische echo. De Dood is onverbiddelijk zoals Der Müde Tod van filmmaker Fritz Lang. Als conclusie wordt de Dood uiteindelijk bezworen door de bevrijding van het Zelf, ook een essentie van de filosofische gedachte. De Dood wordt overwonnen door eeuwige Liefde, die het hart vormt van deze ontroerende poëzie.

 

Zouden we bevreesd moeten zijn voor een gedicht? Nee. Deze uitroep die we zouden kunnen scanderen is een versregel van dichter Zhang Zhi, die ook filosoof is. We kennen hem van het Wereldjaarboek van de Poëzie waarvan hij samen met Lang Tangjie hoofdredacteur is. De inspirerende en inventieve gedichten van de pacifistische Arthur Zhang (zijn Engelse naam) wijzen op een diepe bewustwording en bewustmaking, een zegen in een wereld van fysiek en moreel geweld. De kreet van het kind dat zijn vader bezoekt op het kerkhof is zo schrijnend. De auteur deelt met ons zijn symbolisch subtiele visie over het manuscript en de publicatie ervan : bloeien op het tuinbed van het land, bloeien op het bloembed van de jeugd. Vertaler Zhang Zhizhong verwijst naar het gebruik van het concept “enjambement” in zijn vertaling van poëzie, i.e. het overbruggen van de verzen. De poëzie wordt ook universeel bij het overbruggen van wereldwijde grenzen.

 

Poëzie is subliem bij uitstek! Liza LEYLA leidt ons doorheen het kleine weggetje van de filosofie om te belanden in het rijk van de poëzie. Haar symbolische schrijversnaam verwijst naar de mythe van de hoofse liefde van de troubadours, de middeleeuwse minnezangers. Lingua & Littera verwijst naar de interactie tussen gesproken en geschreven taal. De Tijd Trilt als geweld de overhand neemt. De Zeemeermin waarborgt onze creatieve en poëtische vrijheid. Zoals de Kleine Prins en De Verdwaalde Vogel verliezen we soms onze oriëntering. We belanden dan misschien op de maan of we overbruggen hemel en aarde tot we de Steen van de Eeuwige Wijsheid vinden en kiezen voor het Leven in plaats van voor het Overleven.

 

We bieden ook onze grote dankbaarheid en erkenning aan aan de vertalers : QI Fengyan, ZHANG Zhizhong, SHI Yonghao, TONGTIAN Jianri, Liza LEYLA. Een enorm werk van toewijding en competentie, een queeste van interpretatie. Laten we de dichterlijke vrijheid respecteren in het overbruggen van de ene taal naar de andere, van het ene land naar het andere! Hartelijk dank aan het IPTRC voor deze prachtige coöperatieve verwezenlijking.

 

Een bijzondere dank aan de belangrijke dichter en filosoof Zhang Zhi die wereldwijd communicatie mogelijk maakt via multipele projecten. Zijn poëzie bevat de sleutel tot bewustwording. Spijtig genoeg was er geen kans om te discussiëren over de inhoud van de vertaalde gedichten van al deze welbekende Chinese dichters; we zijn immers beperkt in tijd en ruimte, maar Zhang Zhi benadrukt het belang van het concept vrijheid in creatie en publicatie, die ons de mogelijkheid biedt tot eindeloze spirituele uitwisseling over grenzen.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

The “Four Plus One”, international poetry

Four plus One”, Earth Culture Press, September 2020

Poetry in Chinese-English-Dutch

Eliza Muylaert Brussels (Belgium)

 

In the oriental philosophy, the Satori is the conviction that we reach the Reign of Freedom and Happiness. I think we can also reach it in poetry.

The Chinese poet LANG Tangjie brings us this concept by his symbolist poetry that is an homage to Nature and Mother Earth. Sometimes it is good to forget and to liberate from the cruelty of Life. From The Old Place on with its beautiful souvenirs, there are New Sprouts born with the song of the birds as background. As a magician, Lang Tangjie speaks about a world of Love and Surrender. We can enjoy The Tranquillity of Time in the flower's blooming and falling. Nature, Love and Dead are the three great themes of poetry and find in his poetry a graceful expression with an expressionist and symbolist taste.

 

The poems of LI Shangchao lead us in the sky to the paradise of The Stray Bird that lost her orientation like people in Love. This made me think about the marvellous travel of Nils Holgersson and the flight of the birds in the great fairy tale of Selma Lagerlöf, leading us to higher spheres, far from the terrestrial chaos. I situated the bird in the feminine universe like Qi Fengyan, a question of poetic freedom (I note that in the Dutch language the bird is masculine). The glimmering candle reaches the end of its lifetime like the grandfather breathing his last in the mountain wind. What a beautiful metaphor! The Moon rises over the Deep Mountain conducts us to The Last Holy Light when we are gazing to the rising darkness. Perhaps it allows consciousness and escape from the prison of our phobias. But the comet changes of direction when mankind fall asleep. Perhaps there is hopeful horizon. The stones refer to eternity and are immovable in their anonymity.

 

The poetry of DUAN Guang'an speaks us about stones, impressive monuments of death. His beautiful poems full of metaphorical emotions are an homage to the mother who left our planet and becomes one with Mother Earth. Tears enlighten like crystals, drop by drop, the descent in the depth. The description of The Stone Tablet is covered with an expressionist veil. The Death is inexorable like in Der Müde Tod of film-maker Fritz Lang. Finally, the Death is averted by the Liberation of the Self, an essential concept in the philosophical thought. Eternal Love overcomes the Death, and this is the message of this touching poetry.

 

We should be afraid of a poem? No. This declamation we could chant is a line of the poetry of poet and philosopher ZHANG Zhi. We know him especially from the impressive World Poetry Yearbooks of which he is Editor-in-chief together with Lang Tangjie. The inspiring and inventive poems of Arthur Zhang (his English name), marked by his pacific spirit refer to his profound preoccupation of growing awareness, a blessing in world of physical and moral violence. The cry of the child visiting the tomb of his father is thrilling and overwhelming. The author tells us his subtle and symbolic vision of the manuscript and its publication : blossoming freely on the bed of the country... blossoming freely on the bed of the youth. The translator ZHANG Zhizhong emphasizes the concept of “enjambment” in his translation of poetry. After reading the poems of ZHANG Zhi we would like to go beyond the frontiers and realize a world community of awareness and peaceful delight.

 

Poetry is sublime par excellence! Liza LEYLA conducts us by the little way of the philosophy to end up in the Reign of Poetry. Her symbolic name refers to the myth of the Fin'Amors of the Troubadours in the Middle Age. Lingua & Littera refers to the interaction between the spoken and the written language, a research work without end. Damned time refers to the cruelty of the world. The Mermaid is the guardian angel of our creative and poetic freedom. Like the little Prince and the Stray Bird we loose sometimes our orientation. Perhaps we will end up on the moon or make a bridge between the sky and the Earth until we will find the Stone of Wisdom preferring Life to Survival.

 

We also offer our great gratitude full of appreciation to the translators : QI Fengyan, ZHANG Zhizhong, SHI Yonghao, TONGTIAN Jianri, Liza LEYLA. An enormous work of competence and dedication. The purists of language will not understand their poetic freedom. Let we join us to the enjambment in poetry of ZHANG Zhizhong, a concept that is also dear to philosopher ZHANG Zhi allowing us to cross over the ocean. Many thanks to the IPTRC (International Poetry Translation and Research Centre) for this beautiful realisation.

 

Our special thanks to the great poet and philosopher ZHANG Zhi who worldwide realizes communication by multiple cooperative projects. His poetry integrates the key of conscience rising. Unfortunately, we could not comment in depth all the translated poems of these famous Chinese poets, because we are limited in time and space. Communication offers us the possibility of endless exchange. Zhang Zhi emphasizes the importance of freedom in the field of writing and publication that offers us a chance of spiritual exchange going beyond the frontiers…

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 15:53

WORLD POETRY YEARBOOKS

Ed. The Earth Culture Press*, 2014, 2015

 

Splendid masterpieces of international cooperative creation.

The illustration of the cover of the WPY 2015 by the excellent artist Fu Zenan, the founder of “The China New Savagery Arts Group”, is talking.

Dr Zhang Zhi, is a famous Chinese poet and philosopher born in Phoenix Town, County of Baxian, Sichuan. He is a Doctor of Literature and director of the International Poetry Translation and Research Centre in the district Chongqing, China. He began to publish his literary work and translations in 1986. Some of his writings has been published in multiple foreign languages. We could be grateful to him for the creation of different editions of world Poetry yearbooks enclosing the writings of well-known poets, resulting from the cooperation of writers, artists and translation revisers. The poetry of Zhang Zhi, alias Arthur Zhang, Diablo, incites us to universal consciousness raising : he observes the world with a critical eye, sometimes with irony. Zhang Zhi is a committed poet. The world is applauding for politicians... Politicians bath the world in blood...(WPY 2014). We really need a pacifist transformation of the world.

The World Poetry Yearbook 2015 has been illustrated by the great art works of Fu Zenan, Feng Junxiong, Tan Jun, Wang Jin, HongJie Zen. On the spine of this book we can discover the picture of Carolyn Kreiter-Foronda, an excellent poetess from U.S.A. There is a copy of the World Poetry Yearbook 2014 in the catalogue of the Royal Library of Brussels.

Many thanks to Dr. Zhang Zhi who offers us the opportunity to read in the WPY 2015 the writings of 221 poets from 101 countries and areas. We have luck to have at our disposal this fantastic realization, a window to a better world, a world wherein Peace will conduct us to a hopeful horizon...

 

Liza LEYLA, Brussels

 

* Editors-in-chief : Zhang Zhi & Lai Tingjie

Picture of Dr. Zhang Zhi on the back of the cover of WPY 2014

 

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 16:07

RENDITION OF INTERNATIONAL POETRY” (Traduction de poésie internationale), 8/2020

Sur la couverture de cette belle revue apparaît une splendide photo de la poète CHOI Lai Sheung (Hong Kong) qui semble sortir d'un conte de fées. La poète en question est professeure invitée à quelques universités de Chine et chercheuse au Liberal Arts College of Chongqing University of Technology. Au dos de la couverture apparaissent les photos de quelques poètes originaires de Belgique, de Chine, de Pologne, de Grèce, de Bangladesh, du Japon. La revue a vu les jours grâce aux efforts d'une équipe dynamique et inventive sous la direction du Dr. Zhangzhi de Chongqing City en Chine. A l'intérieur de la couverture frontale on découvre la photo d'un poète de Slovaquie en train d’écrire, James Sutherland Smith. Il y a deux mails qui sont repris à la page 4 de la revue : un de la part de Liza LEYLA de Belgique, un autre de la part de Rubina Andredakis de Chypre qui introduit sa petite-fille Rubina-Olga auprès du Dr. Zhang Zhi en tant que poète. On trouve dans cette revue un très impressionnant poème de Rubina-Olga sur la Reine prisonnière des Enfers, Perséphone. La revue est multilingue. Tout est publié en chinois, soit en tant que langue source, soit en tant que langue cible. Après, il y a l'anglais, puis le français, le néerlandais, l'allemand. C'est LIANG Shengling (Chine) qui a atteint le record avec 22 poèmes d'actualité. Il s’exprime avec un certain humour et dans un style proche de la fable (cf. le poème sur les fourmis). Le spectre de la pandémie y est présent. C’est Germain Drogenbroodt (Belgique-Espagne) qui réfère à la mort en solitude et au holocauste dans 2 bouleversants poèmes : Todesfuge (Corona Crisis, cf. Paul Celan). Après tous ces beaux poèmes qui traitent des thèmes intéressants et inspirants, il y a un texte d'intérêt scientifique et littéraire du professeur XU Xiaonan de L'Université de Technologie de la Chine du Sud en chinois et en français “Les vicissitudes et l'ancienneté dans les poèmes au sujet des pierres “ qui nous réfère à Nvwa, « déesse créatrice dans le mythe chinois, qui a réparé le ciel avec avec les pierres variées et multicolores ». Les poètes participant(e)s viennent de partout dans le monde et voyagent Online : Belgique, Belgique-Espagne, Chypre, Bangladesh, Chine, Slovaquie, Japon, Grèce, Hong Kong, Pologne, Hongrie, Pérou, Nouvelle-Zélande, Australie, Indonésie, Israël, Iran. C'est une chaîne de communication poétisant qui a dépassé les frontières malgré le confinement... La poésie est sublime par excellence!

Eliza Muylaert

 

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 16:35

"Meesterlijke Misdaad"

of "De mens stamt af van de droom"

Arrogantie is de kwaal van een naar zijn ondergang gaande civilisatie. Van kwaad tot erger, zoals men zegt. De “Meester” is ten einde raad als hij op zijn vijftigste vervroegd gepensioneerd wordt. Zijn huwelijk is al een ingestort kaartenhuis waar onverschilligheid hoogtij viert. De studenten zijn de ingebeelde toehoorders van deze cynisch-sarcastische, soms burleske monoloog waarin de protagonist zich van zijn wanhoop tracht te bevrijden. Stamt de mens toch af van de droom? Is er nog ergens een greintje hoop in deze wereld van wreedheid? Men stelt zich deze vragen als men dit toneelstuk van Pascal Vrebos leest. De journalist en toneelschrijver doet ons permanent na-denken over essentiële en actuele probleemstellingen. Eliza Muylaert (Liza LEYLA)

 

Meesterlijke Misdaad (uitgegeven door Free Musketeers in Nederland in 2009) is een vertaling door Liza LEYLA van een boek van de Franstalige Belgische toneelschrijver en journalist Pascal Vrebos, Ondertitel : De mens stamt af van de Droom.

Franse titel van het oorspronkelijk werk : Crime magistral. L'homme descend du songe, oorspronkelijk verschenen bij Le Cri édition, Brussel, 1999 © Pascal Vrebos

© Nederlandse vertaling : Liza Leyla/ foto genomen door Liza LEYLA van de auteur naar aanleiding van één van zijn interviews in de lokalen van de A.E.B te Elsene.

 

(1) Jacques De Decker noemde Pascal Vrebos dramaturg en thaumaturg

(zie voorwoord in de uitgave door Le Cri van het hele werk van Vrebos)

 

 

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 13:37

Dialogue maritime

 

Le brise-lame

brise les contraintes

nos attaches terrestres

engendrant ambiguïté

 

Les vagues

dansent la symphonie

des mouettes survolant

l'espace aux reflets argentés

 

La jetée

jette les fleurs

parfumées à la brise

menant au repos

de la nuit étoilée

 

Le vent

perce le ciel

aux échos de l’envol

s'étend lestement

 

L'écume de la mer

éclate en fusées

ramenant au silence

les étincelles de l'aube

 

poème de Liza LEYLA, cf.  "Traces d'un amour étoilé", LL-edition, Bruxelles, 2019. 

photo : LL à Ostende (collection privée).  

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 14:41

"OEVERLOZE WEIDSHEID

OPBORRELEND

UIT DE DIEPSTE GEMOEDSRUST" 

Dit mooie gedichtje werd mij opgestuurd door Maurice Gerbaud 

op 19/9/20 om het te publiceren in mijn blog

 

copyright Liza LEYLA voor "De Palmboom", schilderij op doek. 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2021 4 14 /01 /janvier /2021 15:14

Ma Liberté

 

Tic tac du bonheur provisoire

au réveil d'un rêve sans lendemain

Mais où est-elle, cette liberté?

Fruit pourri de l'inespéré

La censure, guirlande tachetée

de mauvaise foi

Rejet de la sensibilité

nourrisson retrouvé

dans un container Avenue du Parc

Exclusion d'un sans-abri

Mais où est-elle, cette liberté

aux tentacules du non-dit?

Un lendemain sans espoir

pour découvrir la pensée sauvage

liberté éphémère

dans un monde de cruauté

 

A l'horizon

se lève un nouveau jour,

un nouvel espoir...

 

copyright Liza LEYLA, Traces d'un amour étoilé, LL-Edition, 2019

Peinture de l'auteure sur toile : "Suffocation Little Fisch"

 

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 15:35

Vredesdroom

 

Wandelend langs de baai

bij zonsondergang

ontmoette ik de kleuren

van de regenboog

in het hartje van Moeder Aarde

wieg van onze beschaving

 

Subliem opstijgen

naar de sterren van oneindigheid

vol stralen

van lichtende liefde

 

Luisterend naar de bries

van nachtelijk lied

badend in Vrede

 

Samen zijn we sterk

al luisterend naar de symfonie

van overweldigende genade

 

Een golf van Vrede doorkruist

de Oceaan van Ontplooiing

Hartje van vredige liefde

 

Subliem opstijgen

naar de sterren der oneindigheid

vol stralen

van lichtende liefde

 

©Liza Leyla

 

The Blue Mist

 

Drops of water fall

on Mother Earth

The fog is overwhelming

the winter landscape

 

The celestial mountain

unveils the memory

of our ancestors

keeping archaic secrets

 

Drops of water became

an infinite veil

extending its harmony

over the walking rocks

 

The stones of the cavern

protect for ever

ancient rituals

avoiding cruel war

 

The infinite blue veil

embodies mystic dream

abandoning haze

of confusing fear

 

The trees are dancing

at summer symphony

engendering the red fruits

of tender passion

 

copyright : Liza LEYLA (Belgium)

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 15:19

Voorwoord : Het Alfabet van de Liefde. De Carrousel van de Muzen, Guido Vermeulen, alias Arthur Martens

Liza LEYLA

Nous référant à Ado Kyrou, nous pouvons réitérer que les amants sont des improductifs, qu'ils s'aiment à la façon des Cathares sans procréer en ne laissant que des délices suprêmes. Ils sont exclus du système productif de la famille, de la société de consommation qui jette ses fruits pourris dans les containers des terrains vagues. C'est le message que j'ai cru déceler dans les Prémisses de la Science des Poissons d'Arthur Martens (A.M).

 

Arthur Martens voert ons via zijn schitterende, ons doordringende poëzie van de Wetenschap van de Vissen – de vis is het symbool van het onbewuste in het menselijk wezen (Geboren uit de Oceaan zoals wij allen heeft het een vissenlijf /A.M.) - en naar de Wetenschap van Vogels, wezens die reizen tussen hemel en aarde, een soort buitenaardsen die ons het onvatbare karakter van de ziel voorspiegelen.

Arthur is een complex woordkunstenaar die woord en beeld tot een subtiele harmonie weet te brengen ondanks hun soms uiteenlopende uitdrukkingsvorm. Sommigen beschouwen hem als een Cobra-kunstenaar, wegens zijn voorliefde voor het explosieve dat de kleuren van de regenboog tot een artistiek festijn omtovert. Maar Arthur is meer, bijwijlen is het moeilijk het hermetisch karakter van zijn verbale en plastische kunst te vatten. De kunstenaar blijft trouw aan zijn imago van artiest begaafd met raadselachtige vissen-ambivalentie. Zijn zeer ruime kennis sluit aan bij zijn zoektocht naar nieuwe artistieke experimenten die het hem toelaten verre horizons te bereiken : Wat nachtmuziek doet is kloppen aan de vastgeroeste deur van oneindigheid (A.M.).

Poëzie is subliem en waarachtig bij uitstek. Ze is een terugkeer naar het oord van de stilte, het oord bij uitstek van het « heerlijke delict », zoals woordkunstenaar André Fauville het zo poëtisch uitdrukt in het nawoord van mijn novelle Les Tentacules du Moloch (LL, 1994). Ze is een weigering van elk soort paternalisme om zich in alle vrijheid te kunnen uitdrukken via de weg van Eros, een suggestie die men kan terugvinden in de film van Tony Richardson, The loneliness of the long distance runner : de verliezer is er eigenlijk de winnaar. Ik denk dat ik mijn ontmoeting en communicatie met woordkunstenaar Arthur Martens in deze optie kan plaatsen.

Zij is een dichter die de hemel bij voorkeur 's nachts verkent. Want dan pas komen de mythische dieren drinken in het water van haar tuin . Dat schreef Arthur Martens in het nawoord bij Sora (LL, 1995). « Sora » is het Japanse woord voor hemel en leegte. Het is ook een vrouwengroep in Tokio waar Guido contact mee had en die een poëzieketen met verzen in verschillende talen in het Japans vertaalde.

In de Carrousel van de Muzen van Arthur (Marilyn, Sarah, Melody, Franca, Simone, Colomba ...) vinden we ook Editfrog die in haar werk kritisch refereert naar het Communistisch Manifest en ook aandacht schenkt aan actuele slachtoffers van het satanisme : Diana, Babette. Het was om te beginnen de feeërieke kikvorsenwereld van de kunstenares die de aandacht van de dichter trok.

Alle letters van het alfabet zijn er in deze dichtbundel, maar ook alle muzen van de Carrousel (verzwegen of genoemd) van de dichter.

De liefde is een archeologie, dus ook vatbaar voor decompositie en ruïne. Het is een vorm van winterkering in een helende schedel (A.M.).

En nog : Het geweten van de zee is zoiets als de zelfdoding van een zeemeermin in het begin van de meimaand Min (A.M.) De honger van de zeemeerminnen richt zich hier niet naar matrozen, maar wordt auto-destructief, want de zeemeerminnen doen aan zelfdoding. Arthur neemt ook graag een loopje met de mythologie.

 

Liefde is clandestien of is niet (A.M.) verwijst naar Melody Gardots Come to your lover undercover. Dit is het grote thema van de hoofse liefde dat men ook terugvindt in de Stendhaliaanse poëtiek. Liefde speelt zich af ver van de grote Gehelen : Staat, Economie en Maatschappij, en dus zeker van het verstandshuwelijk als gevestigde instelling (we laten hier een kans aan het Peace and Love huwelijk). Henry Lefèbvre wees er in La Somme et le Reste op dat het kapitalisme negatief gezind is aan de Eros, de poëzie en de heerlijke kookkunst (ik voeg hier aan toe : vrij van dioxine).

De aarde ligt er ongemakkelijk verlaten bij in Buchenwald (A.M.). We denken natuurlijk aan professor Leopold Flam die tijdens de tweede wereldoorlog als verzetsman gevangen gehouden werd in Buchenwald en Dachau (gelukkig niet als Jood want dan was hij vergast geworden in Auschwitz). Guido zond me op 15/6/2009 de volgende mail betreffende Flam : « Flam changed my life and rescued me from falling into the traps of blind dogmatism! Zonder Flam zou ik misschien geen vragen gesteld hebben aan de uiterst linksen die mij van alles wijsmaakten. Vooral zijn filosofische termen blijven mij bij : verschillende benaderingen en interpretaties van eenzelfde onderwerp. Met andere woorden : de absolute waarheid bestaat niet, wat een schitterende remedie is tegen alle totalitaire verleidingen. »

 

We luisteren nog naar de X verdwenen stemmen (A.M.) die ons de boodschap van Friour (vrede in het Ijslands) nalaten : voor een betere wereld with Peace and Love. Een wolk wordt mijn derde wereld... You can't always get what you want (A.M.), of misschien : « You can get sometimes what you want », beaam ik. Poëzie is subliem en waarachtig bij uitstek : Mijn tijd is aan haar verre oever aangestrand (A.M.)

(De citaten in schuine druk zijn van Arthur Martens, A.M.)

Partager cet article
Repost0